La Laconie, ses terres sauvages et son peuple libre... qui sait quelles aventures, quelles rencontres nous y attendent ? lança Erylis à ses camarades.

La Laconie, ça sort d'ou ce nom là?

Je l'ignore... nous autres Faëls l'appelons Eïllipsys ; c'est une région isolée et sauvage, et ses rares habitants ont la réputation d'être particulièrement peu loquaces....

Bon il ouvre, on se gèle ici!

(remarquez les efforts que je fais pour mal écrire )

Voilà voilà, fit Orin en ouvrant la porte, entrez vous réchauffer un peu. Waouh quelle tempête !

Le groupe se hâta de pénétrer dans la modeste demeure ; les bottes et les manteaux des derniers arrivants furent mis à sécher, et tout le monde prit place près du petit mais néanmoins réconfortant feu qui brûlait dans la cheminée.

@El' : on dirait que tu as fait ça toute ta vie.

Ca alors, vous êtes là, je me faisais du souci pour vous ! fit Senda en descendant des escaliers. Je ne m'attendais pas à vous retrouver ici dans cette cabane ! Quand il a commencé à faire gris, nous avons un peu paniqué Orin et moi, mais heureusement on a aperçu cette cabane. Et ce chaleureux nain nous a gracieusement offert son hospitalité. Comme c'est aimable à lui ! J'espère que vous n'avez pas trop froid. Je peux aller chercher des couvertures si vous voulez. Et notre ami va nous préparer un bon repas chaud.

C'est seulement à ce moment qu'Erylis nota la présence d'un petit homme resté en retrait ; il observait les nouveaux arrivants d'un air renfrogné, sans piper mot.
Mais... nous dérangeons, peut-être ? demanda Erylis à Orin et Senda.

Mais non, pensez vous ! répondit Orin avant que le petit bonhomme ait eu le temps de prendre la parole. Ce monsieur nous a accueilli les bras ouverts. Et maintenant, si vous le voulez bien, je propose que nous commencions par prendre un thé, pour nous réchauffer un peu.

Bonsoir mon petit monsieur.

Elrohir est mon nom, mais le votre quel est-il?

L'homme, qui n'avait cessé de marmonner dans sa barbe depuis que la troupe avait débarquée chez lui, fut si surpris qu'on s'intéresse soudain à lui qu'il en perdit tous ses mots, et ne put que bégayer :
Ba... Basil Boquet...

Hé bien, Monsieur Boquet... enfin, Babasil... Ou peut être on peut vous appeler Baba ? Votre générosité ne sera pas oublié. Et sinon, où est ce que vous rangez vos petites cuillères ?

Ronchon le petit homme énonça d'une voix un plus assurée: Et pourquoi pas Bill tant que vous y êtes.

Le jeune Marchombre bien que restant neutre ne put s'empêcher de sourire intérieurement au jeu de mot.

@El' :

Peu désireuse de retourner affronter la tempête qui se déchaînait dehors, Erylis décida d'user d'un peu de diplomatie :
Mon cher Basile, nous sommes très touchés par votre accueil et votre hospitalité. Y a-t-il quoi que ce soit que nous puissions faire pour vous remercier de votre gentillesse ?

Le pauvre homme, habitué à peu de compagnie, dû se retenir de leur crier "Oui: sortez de chez moi!" et ronchonna encore quelques instants. Il finit par marmonner:

Bon, tant que vous êtes là, aidez-moi au moins à rentrer un peu de bois, vu la vitesse à laquelle vous faites baisser mes réserves...

L'on put noter qu'à ces mots, l'homme semblait plus scruter le monticule se trouvant sur la table que celui de la remise à bûches.

C'est a ce moment que la porte d'entrée s'ouvrit de nouveau! Dans l'embrasure se tenait un homme tout de noir vêtu, plutôt grand et athlétique de ce que l'on pouvait juger de son physique derrière l’énorme monticule de bois qu'il portait dans ses bras.

- Bonjour Basil! Je ne te dérange pas j’espère? Je vois que tu t'es encore fait de nouveaux et étranges amis, mon ami!...

Sur ses paroles, l'homme se permis d'entrer sans plus attendre, alla ranger les bûches près du feu et sorti d'une petite besace un drôle de flacon aux reflets irisés. Il le posa bien en évidence sur la table et se pressa de retirer ses bottines de cuir souple (dont il vida le "jus" d'orage par la fenêtre) avant d'aller s'étirer devant le feu.

Un éclair zébra le ciel, le tonnerre tonna, la pluie tombait sans discontinuer en produisant son infini roulement de tambour sur la toiture. L'homme se mis plus à l'aise devant le feu. Vu le temps et les regards curieux, il n'allait pas pouvoir sortir incognito dans les minutes prochaines... Basil en fut bien heureux: enfin une âme connue sous son toit, une personne qu'il invitait volontiers (et non par bonne éducation) et quelqu'un avec qui discuter!
Le feu crépitait et la bouilloire qui le surplombait se mis doucement à siffler, brisant le silence gêné de la troupe de marcheurs malchanceux...