Elle avait lu l’incompréhension sur son visage. Le doute. Le trouble même. Il ne s’y attendais pas. Comme tout le monde. Mais pourtant, la question était simple. Comment ?
Comment vivre lorsqu’on e plus de raison de le faire ? Comment vivre lorsque l’on a pas de but ? Vivre, oui mais a quel prix ? Tout ce qu’elle avait vécu, c’était des drames. Elle avait eu droit au bonheur durant 4 années. Période si longue et si courte a la fois. On lui avait tout enlevé, son droit a une famille, a des amis,… Elle même avait brisé des centaines de familles, de vies, y compris celle de celui qu’elle aimait. Et il était mort. Irréversible fait. Elle n’avait même pas pu lui demander pardon et s’en voulait. Oui, elle ressentait de la rancœur face aux mercenaires qui lui avait fait miroiter un destin sanglant, mais emplis par une raison d’avancer, puis qui avait tout repris, tentant de la tuer, puis, n’y réussissant pas, ayant tuer celui qui l’avait sortit de cette infernale spirale, lui montrant qu’il existait quelques chose de beau dans la vie.
Calypso releva les yeux vers Fâ. Pas de réponse…Elle s’en doutais. Qui pouvait encore lui prouver que la vie, cette vie, valait la peine d’être vécue. Pourtant, elle repensa un instant a ses paroles :

« Douter est trop facile. Ce qui est courageux, c'est de croire. Crois en toi et en la valeur de ta vie. Tu vaux bien plus que tu ne le pense. Tu as tué, tu as regretté où peut-être en as-tu ris, mais c'est le passé. Tu dois apprendre à vivre avec tes erreurs, mais regarder de l'avant pour ne pas les reproduire »

Elle avait déjà entendu ces quelques mots. De la bouche de Yanis. Jamais il n’avait connu son passé avant « ce jour » mais il savait tout de même que le sang l’avait guidé. Il le savait puisque lors de leurs deuxième rencontre, celle qui avait décidé de leur destin commun, il l’avait trouvée, blessée au côté d’un homme se défendant mieux que les autres. Il s’était alors mépris sur ces larmes. Du moins le croyait-elle. Ces quelques perles dégoulinant de ses yeux, elle les avaient mises sur le compte de la douleur, mais tout au fond d’elle, elle savait que jamais elle ne pleurerais pour quelques égratignure. Déjà, sa carapace de dureté ce fendillait. Elle n’avait jamais cessé de se fendiller jusqu'à aujourd’hui. Elle allait voler en éclat. Calypso compris enfin le sens des paroles du Faël. Elle pouvait vivre, malgré ses erreurs. Personne n’avait le droit de lui retirer ce privilège pas même elle.

Un éclat nouveau brillait dans ses yeux. Elle s’apprêtait à dire a Fâ ces trois mots qu’il attendait, lorsqu’elle se rendit compte qu’ils étaient entourés. Elle avait été négligeante, se laissant aller, oubliant tout le reste, se coupant du monde comme elle savait si bien le faire. Sauf que cette fois ci, cela lui avait joué un tour. Son regard fut particulièrement attiré par l’éclat rougeoyant de flammes. Un des drapeaux des Mentaï se consumait allégrement. Son regard alla du drapeaux a Fâ, tandis qu’un sourire malicieux naissait sur son visage. D’un bond, elle se releva, tira sa dague. Elle alla se placer au coté de son allié, puis lui lança :

-Je peux ?

Sans attendre la réponse, elle attrapa son briquet avant de mettre le feu a un second drapeau. Elle se tourna vers ses anciens « coéquipiers » et, narquoise, leur dit :

-Messieurs, si vous vous en sortez vivant, n’oubliez pas de dire au conseil qu’a partir de ce jour, Calypso n’est plus des vôtres. Je crois que le geste que je viens de faire suffira comme preuve…

Puis elle se tourna a nouveau vers Fâ et dit simplement :

-Je veux vivre…ne serais-ce que pour donner une bonne leçon a ces trois là.

Il sourit. Elle avait l'air d'avoir pris beaucoup d'assurance en très peu de temps. Il vit les Mentaï s'enfuirent. Assez comique comme situation: Deux jeunes combattants mettent en cavale des chefs Mercenaires. Son sourire s'étira sur son visage. Il s'approcha d'elle et lui murmura:

"Alors c'est d'accord. Mais maintenant que tu as dis ces mots-là, tu ne dois plus revenir en arrière. Et je serai avec toi pour t'aider, Calypso."

Il hésita à trop approcher puis tenta. Il lia très doucement ses doigts aux siens, puis les retira, puis les remit. Il s'avança vers elle. Il baissait la tête pour la regarder dans les yeux. Jamais il n'avait vu telle beauté. Il posta son front à quelques centimètres du sien, puis ferma les yeux. Alors, il hésita encore, mais se retourna, évitant de la mettre mal à l'aise. Est-ce que sa proposition la tenait toujours? Il la questionna d'un regard. Complice. Attendit.

Calypso leva les yeux au ciel face a la fuite de ses anciens pairs. Affligeant... Et ils prétendaient au plus haut grade de la guilde du Chaos! La jeune femme rangea sa dague et se retourna vers Fâ, qui s'était approchés d'elle:

-Alors c'est d'accord. Mais maintenant que tu as dis ces mots-là, tu ne dois plus revenir en arrière. Et je serai avec toi pour t'aider, Calypso.

Elle le sentit hésiter, puis, sans la brusquer, il lui prit la main. Elle s'apprêtait a répondre au geste lorsqu'il lâcha brutalement sa main, avant de reproduire le geste et de s'avancer encore un peu plus vers elle et de rapprocher son front du sien avant de s'éloigner a nouveau et de lui touner le dos. Ce fut a elle d'hésiter, mais son regard la rassura. Elle s'approcha a son tour et lui chuchota tout doucement a l'oreille:

-Merci...

Sur ce, elle lui plaqua un léger baiser sur sa joue, rougissante, avant de nouer ses doigts aux siens.

Lorsqu'il noua sa seconde main a la sienne et s'approcha doucement d'elle, Calypso hésita un instant. Etait-elle prête a revivre tout cela? Elle contempla un bref instant le visage de Fâ et décida que oui. C'est donc en toute confiance, heureuse, qu'elle embrassa le Faël. C'est a regret qu'il se séparèrent, se fichant totalement des regards des passants. Personne d'autres n'existait pour eux a cet instant précis. Seuls eux deux comptaient. Il lui chuchota:

-Je vais te faire découvrir un tout autre monde que celui que tu as connu, Calypso.

Elle savait qu'il disait la vérité. La sensation était un peu étrange. Elle ne le connaissait que depuis quelques heures mais déjà elle se sentait vraiment en confiance avec lui. Cela ne serait pas facile mais au fond d'elle elle savait qu'ils y arriveraient. Ensemble.
Elle se laissa entrainer a travers le dédale des rues d'Al Far, ne s'arrêtant que devant la plus haute tour. La jeune fit sourit. Bondit au même instant que lui. L'ascension commençait.

Grimper au sommet de la tour fut rapidement fait. L'un comme l'autre était entrainés et le batiment ne présentait aucune difficulté majeure: les prises étaient nombreuses et solides, la tour, en pierre, était loin de la difficulté de celle d'Al-Jeit, faite de verre polis.
Lorsqu'ils atteignirent le sommet, Calypso se laissa emporté par les sensations qu'elles ressentait en ces lieux magiques: la caresse du vent dans ses cheveux, la fraicheur sur ses joues,... La voute céleste, quittant son manteau de nuit, se parait de mille couleurs, allant de l'indigo au rouge sang. Le ballet qu'elle leur offrait, unique, en devenait si beau qu'aucun mot ne pouvait le décrire. La jeune fille ne chercha même pas a le faire, se contentant d'observer les changements que leurs montrait le ciel. Elle se sent bien, tout simplement. Lorsqu'elle voit son ami se pencher, elle ne peux s'empêcher de resserre légèrement ses bras autour de lui. Elle n'as jamais craint la hauteur pourtant. Mais c'est une toute autre peur qui la tenaille. Celle de le perdre. Elle ne le supporterait pas, elle le sait. Il a dû le sentir puisque lui aussi resserre son emprise sur sa taille.

-L'homme a-t-il déjà vu pareille merveille?

Elle ne répond pas. Se contente d'observer, encore et encore. Elle sait qu'il n'attend pas d'autre réponse. Au bout d'un moment, il la sort de sa rêverie, sans la brusquer.

-Et maintenant, à mon grand regret: Retour sur terre!

Le saut dans la vide la surprend. Un cri nait dans son ventre, enfle dans ses poumons...reste coincé. Elle n'a plus peur. Il est avec elle. Le contact de l'eau est violent mais si agréable. Lorsqu'elle sort la tête de l'onde, elle rit. Elle pensait avoir oublier ce son. Il nage jusqu'à elle et murmure, rieur:

-Rien de mieux qu'un bon bain pour vous réveiller de si bon matin

La jeune fille se laisse embrasser, emportée par les sensation qu'il éveille en elle par ce simple geste. Pourtant une vengeance s'impose...
Faisant mine de ne pas vouloir se séparer, elle appuis doucement ses mains sur les épaules de son compagnon. Puis, sans crier gare, appuie avec force dessus. A nouveau le rire s'empare d'elle tandis que, sans lui laisser le temps de reprendre son souffle elle l'arrose. Les gerbes d'eau volent jusqu'à lui. Rapidement elle s'éloigne. Elle sait que la partie n'est pas terminée.

Il perdait beaucoup trop de sang. Il secoua la tête pour oublier sa blessure, puis son regard glacial et démoniaque réapparut. Il s’arrêta et se retourna vers ses poursuivants. Calypso lui tira le bras pour qu’il avance, mais il se dégagea vivement. Elle voulut se mettre en garde â ses côtés, mais il mit la main sur son thorax, lui faisant signe de ne pas approcher.

« Laisse les moi, mais cours le plus vite que tu peux, avec de la chance ils ne t’attraperont pas. On se reverra très vite, mais laisse-les moi. Va maintenant. »

Il leva la tête, digne, et dégaina son sabre. Les mercenaires arrivèrent à son niveau. Il fonça vers eux, et au dernier moment se baissa, évitant un coup qui aurait du le trancher en deux. Il porta un coup à la gorge à un premier, puis entama une parade sans faille à un deuxième. Arrivé derrière lui, il riposta et le trancha de la jambe jusqu’au front alors qu’il se retournait. Déjà trois autres étaient sur lui, et d’autres arrivaient encore. Il évita avec grâce et souplesse, malgré sa blessure qui s’aggravait. Son sabre voltigeait à travers les corps comme un tocsin sonne la guerre. Il fit un salto arrière et atterrit quelques mètres plus loin d’eux. Il adopta une position inquiétante et ne bougea plus. Les mercenaires se dirigèrent vers lui. Il ne bougeait toujours pas. Il prononça d’une voix calme en Faël:

« Le glas de la Damnation… »

Quand ils furent à quelques pas de lui, il se redressa et donna un grand coup d’épée dans le vide. L’onde de choc tranchante de son coup fut amplifiée et continua la lignée de son mouvement et atteignit de plein fouet ses adversaires. Ils étaient morts sur le coup, alors que seul la répercussion de son attaque les avait touchés. Fâ s’écroula par terre.

Dans une semi conscience, elle avait sentit que Feänôr la transportait sur le lit a ses cotés. Le soulagement prit le dessus jusqu'à ce que l’inconscience l’emporte tout a fait. Elle dormit un long moment, le sommeil réparant peu un peu la fatigue causée par les deux pas sur le côté effectués en l’espace d’une journée. Elle reprenait conscience avec lenteur, sentant les mouvement et percevant quelques bruits. Elle sut donc que son compagnon se levait et entendit le fracas des ustensiles de cuisine. Mais elle n’avait pas encore assez de volonté pour sortir entièrement de l’inconscience. Ce fut la main qu’il passait avec douceur dans ses longs cheveux qui la sortit de ce semi-coma. Ses paupières clignotaient encore lorsqu’elle saisit sa main et lia ses doigt au siens. Puis, prise d’une vague d’énergie subite, elle se leva d’un bond et lui sauta au cou, les larmes aux yeux.

-Ne me refait jamais un coup pareil. Pendant un instant je t’ai cru…

Elle ne put continuer, l’angoisse ressentit pendant ces quelques secondes aux allures d’éternité refaisant surface. Elle tremblait de tout ses membres et les bras qu’il serait autour de sa taille ne suffisait pas a chasser l’odieux sentiment de frayeur qui s’insinuait en elle comme un poison. Elle s’accrochait a lui comme une perdue, au risque de lui faire mal. Elle s’en voulait d’être aussi égoïste mais l’angoisse ne la quittait plus. Elle s’éloigna pourtant de lui de quelques millimètres, ce forçant a desserrer son étreinte. Elle opta pour une alternative plus douce –et sans aucun doute plus agréable pour les deux- en approchant ses lèvres des siennes. Ce fut lui qui parcouru la courte distance qui les séparait encore. Une fois encore, Calypso se laissa emporter. La douceur et l’intensité de ce baisers la laissait pantoise. Jamais elle n’aurait cru possible un tel abandon. Ils avaient cru se perdre et ces retrouvailles étaient bienvenue. Lorsqu’il glissa les mains dans son dos, sous sa tunique elle se laissa faire. Elle savait que ce moment viendrait, depuis la seconde ou elle l’avait aperçue, dans ce bar miteux. Elle peinait a croire que cela remontait seulement a la veille. Elle avait la sensation de la connaître depuis toujours et c’est bien pour cela qu’elle se laissa faire. Elle ignorait comment elle avait pût se passer de lui si longtemps. Elle pensait aimer Yanis passionnément mais la passion était bien terne comparer aux sentiments qu’éveillaient en elle Feänôr. Oui elle avait aimé Yanis mais elle savait au fond d’elle qu’elle n’aurait pas hésiter a le quitter si le beau Faël avait débarqué dans sa vie, une autre vie, différente de ce qu’elle avait jusque là.
Elle se laissait faire, allant jusqu'à déboutonner en douceur la tunique de son compagnon. Peu a peu, les sens l’emportaient…

Il glissa sa main sous son fin vêtement et la passa sur sa peau de pêche comme s’il appliquait un onguent. Il l’embrassa dans le cou et baissa jusque dans les épaules, ou il rencontra son autre main qui retirait ses bretelles. Il l’allongea sur le lit. Il se posta par-dessus et la vit retirer sa chemise. Le désir céda, plus fort que tout…
Il se réveilla plus tard et blottit sa tête entre sa poitrine. Elle n’ouvrit pas les yeux, quoiqu’il doutait de son sommeil à cause du sourire malicieux qu’elle arborait. Il se leva et hésita à se vêtir. A contre cœur il se rhabilla et alla à la fenêtre de son amie, hagard. Il se posta négligemment sur son rebord et observa le lointain. Quelle délicieuse sensation que d’observer le ciel. Il pouvait presque toucher les étoiles. Il lui suffisait de tendre la main et… Mais il n’avait qu’une étoile, et c’était elle. Il tourna la tête vers elle, et un sourire s’installa automatiquement. L’étoile qui scintillait le plus, le soleil le plus lumineux, c’était elle. Il la laissa se reposer et pensa, la mine grave, aux évènements fâcheux qui avaient eu lieu. Ils avaient déclaré la guerre à tous le Chaos, s’était fait attaquer à trois reprises par des mercenaires, et ça ne faisait commencer. Il fronça les sourcils, mais se détendit dès qu’il sentit les bras de Calypso attraper le sien. Il se retourna, la regarda intensément et l’embrassa. Il finit par lui dire, rayonnant :

« Tu as bien dormi ? »

Elle hésita et pour toute réponse l’embrassa de plus belle. Il termina ce long baiser par une sentence tranchante, mais tout en lui caressant les joues de ses lèvres :

« Nous devons partir, nous ne sommes plus en sécurité. Le Chaos nous retrouverait sans problème. Allons ailleurs, dans une autre ville ou bien… Je ne sais pas mais ailleurs. Acceptes-tu de me suivre ? »

Lorsqu'elle s'éveilla, elle savoura un long moment le simple fait d'être là, allongée au coté de celui qu'elle aimait. Elle n'ouvrit même pas les yeux. Et lorsque lui se leva, elle ne réagit qu'a peine, esquissant un sourire malicieux. Elle se sentait bien, heureuse, malgré tout ce qui se préparait. Elle resta ainsi encore quelques minutes avant de le rejoindre et d'attraper son bras, qu'elle placa autour de ses épaules, liant ses doigts aux siens. Elle savait a quoi il pensait. Elle ne s'en inquiètait pas pour le moment, toujours a son bonheur. Elle ne prit même pas la peine de repondre a la question sur son sommeil

*Pour ce que nous avons dormis..*

A cette pensée elle retint un léger rire et se contenta de l'embrasser avec passion. Lorsqu'il rompit cette étreinte, elle se doutais que le fameux sujet allez être abordée mais était loin de s'attendre a la question:

-... Acceptes-tu de me suivre ?

Elle recula d'un bond, le contemplant avec incrédulité. Elle vit passer une ombre sur son beau visage. Il ne pensait quand même pas..?!

-Tu..Tu ose me poser cette question. La reponse est pourtant évidente. Il faudrais me tuer pour que je ne te suive et quand bien même tu n'aurais pas voulu de moi je me serais acharnée a te convaincre de me prendre a tes cotés.

Sur ce elle retourna se blottir dans ses bras si accueillant. Elle savaient qu'ils devaient partir vite. Ils ne tarderaient plus a les retrouvés.

Il la serra encore plus et lui dit à l'oreille:

"Jamais je n'aurai eut l'audace de te refuser. Qui refuserait un ange comme toi dans ses bras?"

Il dit, plus bas, mais en rapprochant ses lèvres. Un murmure:

"Je t'aime."

Il l'embrassa, se sentant libéré. Il connaissait la meilleure chose, dont peux de gens pouvaient se vanter. Il sentit un frisson de joie remuer son propre corps, puis l'entraîna sur l'oreiller, fou de tout son corps.
Plus tard, alors qu'elle dormait réelement, il plia ses affaires et termina son sac. Il était déjà habbilé et prêt. La nuit était déjà bien entamée. Il vint à ses côtés sur le lit, puis l'embrassa pour la tirer de sa torpeur. Il lui tendit des vêtements, souriant. Il dit, ironique:

"Il est l'heure idéale pour une balade en amoureux!"

Il placa son bras sous sa nuque, la leva et l'embrassa. Il lui posa son vêtement et sortit de la pièce avec les deux sacs prêts, la laissant s'habiller en paix. Il attendit à la porte qu'elle revienne, blessé qu'elle ne soit même pas à ses côtés le temps d'un instant.

Le doux baiser qu'il lui posa sur les lèvres en guise de bonjour lui suffit a se tirer des bras de Morphée. Ils ne valaient décidément pas les siens. Lorsqu'il s'éloigna pour lui laisser le temps de s'habiller, Calypso le fit rapidement. Il lui tournait le dos. Malicieuse elle se déplaça sans un bruit et, parvenue a 2 mètres de lui, bondit sur lui en accrochant sa taille, lui susurrant un "bouh!" a l'oreille. La dessus, elle l'embrassa dans le cou avec douceur. Elle aurait bien prolonger ces jeux amoureux mais il était temps de partir. Elle attrapa ses doigts et, sur un dernier baiser, lui demanda:

-Où as-tu l'intention de m'amener?

Elle attendit la réponse, voyant qu'il réfléchissait aux différentes possibilités.

Al-Poll...
De sombre histoire courraient sur cette ville fantôme. On racontait que des bêtes sauvages et dangereuse rodaient sur ce territoire dont la réputation n'était plus a refaire.

*J'ai hâte d'y être...*

Ils s'apprêtaient a s'embrasser de nouveau lorsque Feänôr se figea, soudain tendu, avant de l'entrainer hors de la maison, prenant tout de même soin de lui prendre la main. Mais leurs sortis ne fut pas de tout repos et au bruit des armes prêtes a servir, ils surent qu'il n'irait pas bien loin. Pas ensemble, pas pour l'instant en tout cas. Ils échangèrent un regard intense suivit d'un baiser. Puis il se mit a courir. Pour la protéger. Bien entendu les Mercenaires suivirent. Calypso, morte d'inquiétude, retourna a l'intérieur, préparant quelques affaires supplémentaire qui leurs seraient très certainement utiles...Du fil, une aiguille, un peu plus d'alcool, des compresses... Le périple serait dangereux et la jeune fille craignait plus que tout qu'il ne revienne pas. Ces dernières paroles sonnaient comme un adieu et elle s'en inquiétait énormément. Qui plus elle avait la furieuse impression d'être reléguée au rôle de la faible femme et détestait cela. Elle savait se défendre et se sentait bien plus en sécurité auprès de lui. Elle tournait comme un lion en cage depuis un long moment lorsque la porte s'ouvrit a la volée. Calypso sursauta violemment et constata qu'il s'agissait de son compagnon. Tout a sa rage, elle ne lui laissa pas le temps d'en placer une:

-As-tu la MOINDRE idée de l'état d'inquiétude dans lequel je suis? J'ai cru mourir d'angoisse et toi tu reviens, le sourire aux lèvres. Tu me laisse en plan, comme un incapable, pourtant JE SAIS me défendre. Et ne t'avise pas de me repondre "au moins tu es en sécurité" je n'ai JAMAIS été plus en sécurité qu'a tes côtés. Alors JURE MOI de ne plus t'éloigner de moi!

"Je ne peux pas risquer de mettre ta vie en danger, et c'est parceque tu saurais te défendre seule que je ne prend pas le risque de em battre avec toi. Je t'aime plus que tout, et si je te perdais, j'en mourrais! Je reviens le sourire aux lèvres parceque je suis revenu, et que quelqu'un m'attend au retour, voilà pourquoi je souris! Je sais que tu es forte, mais inutile de me le rpouver, reste en vie c'est tout!... Et à mes côtés tu n'es pas en sécurité, c'est pour ça qu'à chaque instant j'ai peur de te perdre!"

Il attendit un court instant, ne sachant quoi faire, et regagna son regard glacial. Il sortit de la maison, les deux sacs sur le dos, et commença à marcher vers la sortie. Comment pouvait-il lui promettre ça? Il était contrarié de ne pas pouvoir le faire, et il s'en voulait à lui, pas à elle. Il la vit le rejoindre un peu après, un peu distante et froide. Il ne dit rien et continua à marcher en silence. Au bout d'un moment, l'ambiance fut tellement insoutenable qu'il lui laissa une légère avance, puis arriva par derrière, la ceintura avec douceur au niveau des épaules et la rabattit contre lui. Il lui murmura:

"Je le jure."

Il déposa de tendres baisers dans le cou, puis elle tourna la tête et il l'embrassa avec passion. En repensant encore aux paroles du marchombre, une rage monta dans sa gorge, et pour détourner son attention de celle-ci pris Calypso dans ses bras et continua son long baiser.

Il était préoccupé et elle le sentait. Il pensait l'avoir par un baiser? Il n'avait pas totalement tord mais elle se devait de lui répondre. Elle s'éloigna de lui en douceur, pour lui faire comprendre que sa rancune était plus ou moins passée mais repris la parole sur un ton encore un peu froid.

-Je suis dans le même cas que toi et tu savoir loin et en danger, te battant seul contre des mercenaires, me terrorise. ce n'est pas vraiment un sentiment que j'ai l'habitude de ressentir. Moi aussi je t'aime et je ne pourrais pas non plus supporter de te perdre. C'est bien pour cela qu'être envoyé loin du combat me révolte. Pas parce que je veux combattre. Cette partie de moi s'efface petit a petit...grâce a toi. Mais parce que, encore une fois te savoir seul au combat me fait peur. Je préfère me battre a tes côtés, pouvoir t'épauler en cas de soucis. Jusqu'ici nous avons eu la chance de tomber sur le bas du panier mais tel que je connais les membres de mon ancien clan cela ne durera pas et il n'est pas exclu que le conseil lui même s'en mêle. Auquel cas, tu peux me croire, tu auras besoin de mon expérience... Ces type là maitrise le dessin et le combat comme personne. Et tu auras du mal a combattre l'un et l'autre a la fois. Une dessinatrice ne sera pas de trop...Maintenant dis moi ce qui te préoccupe. Pas la peine de nier je le sens.

Elle s'arreta et croisa les bras sur sa poitrine, attendant une réponse, le fixant droit dans les yeux pour tenter d'y lire la vérité.

Son regard glacial restait neutre. Personne n'avait jamais réussi à lire dans son regard. Il lui dit:

"Ce qui me préoccupe, c'est que malgré que tu sois une traîtresse, tu n'es que ça. Tu es en danger certes, mais mon affront envers eux est bien plsu fort que le tien. Je ne peux pas t'expliquer pour le moment car nous ne sommes pas en sécurité. Dès que nous le serons, je te dirai. Tu es encore plus en danger à mes côtés et je m'en veux terriblement, voilà tout."

Il garda la tête haute, et avança, froid comme la glace. Il lui expliquerait ses raisons. Plus tard. Il se le promit. Les portes d'Al-Far apparurent.

[HJ: archi court mais je sors de l'oral je suis claquée, désolée]

Le regard qu'il rivait sur elle, froid comme la glace, impénétrable, la torturait. Mais elle tint bon. Elle devait savoir. Elle ne baissa donc pas les yeux et attendis la réponse, qui ne tarda pas:

-Ce qui me préoccupe, c'est que malgré que tu sois une traîtresse, tu n'es que ça. Tu es en danger certes, mais mon affront envers eux est bien plus fort que le tien. Je ne peux pas t'expliquer pour le moment car nous ne sommes pas en sécurité. Dès que nous le serons, je te dirai. Tu es encore plus en danger à mes côtés et je m'en veux terriblement, voilà tout.

Elle hésita un instant a perdre son calme mais choisit de tempêter intérieurement. Il ne servait a rien d'envenimer la situation

*QUE une traitresse...Merci pour le terme...La traitresse aurait pu le tuer! Et j'ai déclarer la guerre au même titre que lui. Mais bon...rien ne sert de se fâcher l'atmosphère est déjà bien assez tendue.*

Elle jeta un œil vers lui. Son regard restait froid tandis qu'il avançait. Mettant sa fierté de côté, la jeune femme glissa sa main dans la sienne et la serra tout doucement, continuant leur chemin commun, qu'elle esperait vivement voir se prolonger un long moment.