Sale gosse, es-tu là ? (RP inachevé)

Enya regardait tout autour d'elle, des étoiles plein les yeux. Alors c'était ça, la cour de la Haute Prairie ? Il y avait beaucoup de personnes, qui se baladaient et discutaient. La gamine avait pourtant entendu Ambre dire que ce genre d'endroit était calme, silencieux, et tout ça. La Citadelle lui apparut soudainement sous un nouveau jour. Mais c'était sûrement un lieu fait exprès. Dans le reste de la Citadelle, c'était vrai qu'on respirait plus le combat et toutes ces choses que la tranquillité et la rigolade. Enya se déclara que cet endroit serait son endroit préféré.

Le ciel était très bleu, à peine voilé par une couche fine de nuages par endroit. Mais il faisait très froid, aussi Enya souffla-t-elle dans ses mains gelées pour les réchauffer un peu. Elle avait un peu peur, parce que la plupart des gens portaient des armes, même si elle avait appris que les dessinateurs pouvaient se montrer redoutables. La petite fille aux cheveux roses porta son regard sur les environs. Peut-être trouverait-elle quelque chose d'intéressant...

En même temps, Enya faisait attention. Elle avait échappé à l'attention de Ambre -du moins le croyait-elle, comme si elle pouvait se soustraire à la surveillance d'une marchombre- et elle devait éviter de se retrouver dans son champ de vision, du coup. Elle leva la tête, regarda en haut, en bas, à droite, à gauche, mais rien. Désespérément rien d'un tant soit peu intéressant. Elle soupira, et se mit à faire le tour de la cour, toute seule, mais avec son grand sourire habituel.

Puis, elle trébucha, et s'étala par terre superbement. Elle se mit à pleurnicher -elle ne s'était pas vraiment fait mal, mais elle avait eu peur de cette éventualité- et quelques personnes vinrent la relever. Elle leur sourit, des larmes encore plein les yeux, et certains en furent attendris (quel pouvoir ça a, une gamine...). Ils lui demandèrent de faire attention et elle acquiesa. [Mais l'auteur n'est pas sûre que Enya sache faire attention.]

C'est alors ! qu'elle aperçut au loin une autre petite fille. Elle se mit alors à courir, oubliant qu'elle avait dit qu'elle ferait attention, et finalement s'arrêta juste devant l'autre fille Elle avait des beaux cheveux ! Et des yeux bleus foncés, super jolis. Enya lui sourit, puis commença à parler.

- Coucou ! Comment tu t'appelles ? Moi c'est Enya ! Tu as des très beaux cheveux tu sais ? Dis, est-ce que ça fait longtemps que tu es arrivée ? Je t'ai pas encore vu ici ? Et est-ce...

Elle s'interrompit brusquement, puis partit d'un petit éclat de rire. Elle regarda la fille et attendit ses réponses. En essayant de se retenir de parler.

La cour de la Haute Prairie. Un sourire se forma sur les lèvres de Welyn. Voilà enfin le lieu qu’elle cherchait. Un lieu pour s’amuser. Elle avait accompagné Liwen à la Citadelle afin que cette dernière puisse interroger les réfugiés. D’abord heureuse de se trouver avec son héroïne, la gamine s’était vite rendue compte que la guerrière ne lui prêtait pas vraiment attention et elle s’était vite lassée de voir les gens défiler devant Liwen, répondant toujours aux même questions, ou presque. De plus, parler de la tentative d’assassinat de la Princesse, des méchants hommes appelés Mercenaires du Chaos et de tout le reste, la rendait triste. Elle avait été dans les bras rassurants de Buhuna lorsqu’elle avait été attaquée. Son sang avait maculé ses habits, elle l’avait vue s’affaisser sur le sol, après avoir été projetée plus loin. Heureusement, la Princesse était vivante et se remettait doucement de ses blessures, mais Welyn ne voulait plus en entendre parler, tout comme les combats qui avaient fait rage au camp des réfugiés. Cependant, c’était sur ce sujet que les interrogatoires de Liwen portaient. Agacée, triste et la mine boudeuse, la fillette s’était discrètement éclipsée et la jeune femme, concentrée dans ses interrogatoires, ne l’avait pas vue partir. Welyn n’avait pas su où aller. Elle ne connaissait pas la Citadelle, et c’était si grand ! Si beau aussi, bien qu’un peu triste… La fillette trouvait l’ambiance guerrière qui émanait des lieux très désagréable. Il était vrai que cet endroit avait été construit pour loger et entraîner des combattants mais tout de même ! Il devait bien y avoir bien un lieu pour se détendre et s’amuser ici !

Déterminée à trouver ce qu’elle voulait, la fillette avait cherché pendant de longues minutes à aller à l’extérieur. Elle n’avait pas voulu sortir de la Citadelle, elle s’y sentait en sécurité mais elle avait cherché une cour, ou quelque chose du même genre, pour respirer de l’air frais. C’est alors qu’elle avait senti une irrépressible envie de jouer… C’était même plus qu’une envie, c’était un besoin. Avec n’importe qui, même un Frontalier, elle s’en moquait. Elle voulait juste déloger la tristesse de son esprit, oublier le sang, les blessés, les combats qui avaient remplis ses yeux il n’y a pas si longtemps que ça. Welyn avait chassé une mèche rousse de ses yeux. Liwen avait coupés les endroits roussis et la fillette semblait en meilleure forme, même si ce n’était pas vraiment le cas. Elle avait osé demander à un Frontalier si l’endroit qu’elle cherchait existait. Elle détailla le lieu tel qu’elle l’imaginait, parlant un peu trop au goût du Frontalier qui l’avait coupée en lui conseillant d’aller à la cour de la Haute Prairie. Il lui avait vite expliqué comment y aller avant de retourner vaquer à ses occupations, la laissant plantée là. Welyn ne s’en était pas offusquée et avait suivi ses indications. Désormais, une vaste étendue de verdure s’étalait devant ses yeux. Il y avait du monde et ce n’était pas plus mal : trouver quelqu’un avec qui jouer serait plus facile.

La gamine jeta un œil aux vêtements qu’elle portait : une simple tunique blanche en lin et un pantalon de la même couleur et de la même matière. C’était triste le blanc. Moins que le noir mais c’était triste quand même. Welyn préférait les couleurs vives. Cependant, elle n’avait pas eu le choix, c’était Liwen qui l’avait habillée. Les anciens vêtements de la fillette étaient pleins de sang, mais elle avait pu garder ses chaussures. Les yeux brillants d’impatience, elle se mit en quête d’un ou d’une camarade de jeu. Un enfant de préférence : les adultes étaient parfois si ennuyeux !! Elle n’eut pas à chercher bien longtemps : une autre gamine qui avait l’air un peu plus jeune qu’elle fonçait droit sur elle avec une mine joyeuse. Welyn sourit. La fillette aux cheveux roses s’arrêta devant elle et se mit à lui poser des tas de questions, faisant sourire la rouquine de plus belle. Pas de doute, elles étaient faites pour s’entendre.

-Moi je m’appelle Welyn et j’ai 8 ans ! Et toi t’as quel âge ? C’est joli Enya comme prénom, moi j’aime bien ! Et j’aime bien tes cheveux aussi, même si c’est un peu bizarre le rose, comme couleur. Enfin pour des cheveux c’est pas courant, c’est ça que je veux dire, même si ça fait joli.

Comme pour s’assurer de leur réalité, la fillette attrapa doucement une mèche de la chevelure d’Enya en rigolant, puis la lâcha.

-Et je viens juste d’arriver dans cette cour. C’est beau, non ? Et toi ? T’es là depuis longtemps ?

Sa vivacité et sa joie retrouvée, Welyn attendit des réponses, un grand sourire barrant son visage. Ce qui la tourmentait quelques minutes plus tôt s’était caché dans un recoin de son esprit.

[Sorry for late.]

La fille s'appellait Welyn et avait un an de plus qu'Enya. Elle avait attrapé ses cheveux en rigolant. Elle n'avait pas tiré, elle les avait juste touchés. Enya l'avait laissé faire en riant elle aussi. Puis sa bouche de s'était arrondie pour prendre la forme du "o" qui trahissait sa surprise. La fillette en face d'elle... parlait au moins autant qu'elle ! Enya n'en croyait pas ses yeux, enfin ses oreilles. La gamine aux cheveux roses ouvrit de grands yeux pétillants lorsque l'autre fille s'arrêta de parler. Décidément, elle était tombé sur la bonne personne ! Elle lui offrit un grand sourire, avant de répondre avec plein de mots.

- J'ai 7 ans ! Welyn c'est joli aussi ! Je peux t'appeler Wel' ? C'est plus court et aussi joli, enfin je trouve ! Et je sais pour mes cheveux, on me l'a déjà dit, petit rire de petite fille. Et ça fait pas très longtemps que je suis là, peut-être 20 minutes. Enya n'a aucune notion de temps, soyons d'accord. Elle était là depuis une heure. Mais oui, c'est très joli ! Dis, tu joues avec moi ? Ici il y a que des adultes et j'ai vraiment envie de jouer !

Enya utilisa la technique des yeux du Chat Potté, sans savoir que Welyn = enfant = envie de jouer presque obligée. Elle attendait la réponse de la rouquine en regardant tout autour d'elle. La cour était immense. Vraiment immensément immense. Enya n'avait jamais vu une cour aussi grande, sauf quand elle était petite. Enfin, encore plus qu'actuellement, et elle ne s'en souvenait pas très bien. C'était quand elle était encore avec Kieran, ça. Il l'avait emmené se promener à cheval, elle avait eu très peur, parce que le cheval s'était mis sur ses pattes arrières à un moment. Mais Kieran lui avait dit de garder son calme, et le cheval avait tranquillement sauté par dessus le ruisseau.

Les gens se promenaient trop calmement au goût de la petite fille aux cheveux roses. Ils parlaient, mais doucement, ils ne rigolaient pas, et avaient tous l'air triste. Est-ce que c'était à cause de ce qu'il s'était passé au camp ? Elle ne savait pas, elle était partie avant avec Ambre, ce qui ne les avait pas empêchés d'être interrogées. Enya n'avait pas tout compris, mais la jolie Dame était blessée, elle en était sûre. Elle se demandait si le méchant monsieur était avec la Princesse. Puis se remit à regarder les gens.

Puis elle finit par se retourner vers Welyn, qui recommençait à parler.

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